Exposition
Les Fêtes Galantes
de Verlaine
Peintures et sculptures d'Hubert PAUGET à Bouillon en BELGIQUE du 05
juillet au 17 août 2008
C'est à l'Archéoscope de Bouillon qu'Hubert Pauget, artiste peintre
sculpteur ardennais, a choisi de présenter ses 22 illustrations
(2007-2008) des «Fêtes galantes» de Paul Verlaine, qui a passé une
partie de son enfance à Paliseul, Lehonville et Bouillon.
Ces 15 peintures en acrylique et ces 7 sculptures murales en verres
de synthèse, verres acryliques et plastiques restent fidèles à
l'ambiance des rêveries de Paul Verlaine, dans le tournoiement d'une
brise légère virevoltante. Il y a là des couleurs fortes avec des
nuances orange, bleues, vertes et même noires. Selon son
inspiration, au gré des poèmes, Hubert Pauget a choisi entre
peinture et sculpture, entre abstraction suggestive et abstraction
libérée. Son thème: Qui n'a pas rencontré une Colombine, un Pierrot,
un Arlequin et tous ces personnages qui vont pareils à une danse de
papillons sans but précis, à la merci des sensations, dans des
paysages à la Watteau ?
Les «Fêtes galantes» de Paul Verlaine paraissent le 20 février
1867. Le 16 février 1867, la cousine de Verlaine, Elisa Moncomble,
celle qu'il appelait «l'oiseau qui fut mon premier amour», meurt. A
la disparition de celle qu'il avait aimée, il se mit à boire de
l'absinthe afin de faire taire son chagrin. La fête imaginaire
devient un facteur d'oubli pour le poète, se plaisant à évoquer le
futile et galant XVIIIe des peintres Watteau, Lancret et Pater.
Dans ce poème des «Fêtes galantes», arlequins et colombines,
frivoles sous des déguisements, dansent dans des parcs
mélancoliques, à la recherche d'un paradis qui se dérobe sans cesse.
Il y a Pulccinela, Cassandre, Pierrot, Vénus de la «commedia
dell'arte». C'est la ronde des rires, des baisers, à l'ombre des
bosquets. C'est l'avant du réveil amer, de la désillusion des jeux
de l'amour et du hasard.
C'est lors de son exposition «Rimbaud chez Verlaine» en 2007 au
Musée Verlaine de Juniville (illustrations de 1992 des poèmes
d'Arthur Rimbaud, «L'éternité», «Le loup criait sous les feuilles»,
«Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs») que l'artiste, à la
relecture de l'oeuvre de Verlaine, a eu l'envie d'illustrer les
«Fêtes galantes», la comédie de la vie. Hubert Pauget avait illustré
quelques années auparavant «Une saison en enfer» en 1974 puis le
«Bateau ivre» en 1982, exposés respectivement au Musée Rimbaud de
Charleville-Mézières.
L'exposition des «Fêtes galantes» est prévue pour être présentée
dans d'autres lieux que Verlaine a pu fréquenter.
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